Résumé de l’éditeur : Depuis qu’elle est enfant, Belly passe tous ses étés dans la maison au bord de la page. Là, entre les bains de mer et les pichets de thé glacé, la vie est parfaite. Il y a Susannah et ses fils, Conrad l’ombrageux et Jeremiah, si charmant.
Et puis l’été de ses seize ans, les choses changent. Susannah sourit un peu moins. Les garçons paraissent plus lointains. Parce qu’il se passe quelque chose dont personne ne parle. Belly aussi a son secret.
La vie chavire doucement, pour chacun d’eux.
Plus rien ne sera comme avant.
Premier tome d’une trilogie, L’été où je suis devenue jolie de Jenny Han a un parfum d’été et un gout de vacances. Un été qui commence comme tous les autres : Belly, sa mère et son frère arrivent en voiture à la maison de Cousins Beach, Jeremiah et Conrad les attendent, assis sur la véranda. Les vacances peuvent enfin commencer. Pourtant, ce jour-là Susannah ne jaillit pas de la maison comme elle le fait chaque fois, dès qu’elle les voit arriver. Cet été va être différent. Cet été va tout changer. Leurs habitudes, leurs relations. Ce qu’ils sont, aussi. Pas ceux qu’ils aiment.
Je me suis beaucoup retrouvée en Belly – de son vrai nom Isabel –, seule fille d’une tribu de garçons tous plus âgés qu’elle qui déteste être exclue de leurs jeux. D’un naturel positif elle n’en pas moins des défauts – notamment une petite tendance à bouder - qui ne me l’ont rendu que plus attachante. Entre Jeremiah et Conrad, les fils de la meilleure amie de sa mère, qui est un peu sa mère, elle aussi, son cœur balance. Jeremiah, son meilleur ami, qui la connait par cœur, ou Conrad, l’aîné, intelligent, protecteur et mystérieux.
Voici donc le début d’une trilogie qui pourrait tout aussi bien s’arrêter à la fin de ce premier livre si l’auteure ne nous avait pas rendus accros. En effet, l’écriture de Jenny Han nous emporte dès la première ligne, refusant de nous laisser chez nous, installés confortablement dans notre canapé. Non, nous aussi partons en vacances, partons en été même si l’hiver bat son plein hors de nos fenêtres. Elle nous fait partager le quotidien des Concklin et des Fisher, une famille d’été, dans une maison où tout est plus facile qu’ailleurs et où les pères n’ont pas leur place. Nous accompagnons tous les personnages dans une histoire si simple et si juste qu’ils en deviennent presque réels. J. Han nous fait ainsi participer au traditionnel « lancer de Belly » dans la piscine, toute habillée bien sûr, qui marque chaque début d’été, les bains de minuit et les longueurs parcourues parce qu’on n’arrive pas à s’endormir, les barbecues le soir, sur la terrasse, les recherches de coquillages et les chasses aux crabes (qu’on libère toujours en fin d’après-midi parce que ce n’est pas drôle sinon)… Toutes ces petites choses qui font qu’on n’oublie jamais les étés de notre enfance.
Ce livre m’a touché droit au cœur, mettant des mots,
les mots, sur des émotions si fortes, si belles, qu’elles sont éphémères et ne reviennent jamais, sur des moments parfaits de vacances, dont on voudrait qu’ils durent toujours. Des moments magiques où tout est possible, des moments inoubliables où le monde est à portée de main. Et, surtout, sur la force du premier amour qui emporte vers l’immensité, qu’on croit indestructible et infini. Qui jamais ne s’efface.